And She Said…

Publico-private garden of lunatic thoughts Vol. II

Rebel Angels (Libba Bray) 23 décembre 2009

Filed under: lecture — Noctie @ 11:32
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Je savais en finissant « A Great and Terrible Beauty » que je n’aurais pas dû commander la suite. Mais bon, les deux pavés que constituent « Rebel Angels » et « The Sweet Far Thing » sont sur mes étagères, donc autant les lire.
J’ai eu du mal. On dirait qu’une des caractéristiques du style d’écriture de Libba Bray est de faire ramer son lecteur pendant 400 pages pour qu’il se passe enfin quelque chose de vaguement intéressant dans les 100 dernières. Un peu à la Stephenie Meyer quoi. D’ailleurs, la comparaison ne s’arrête pas là: beaucoup de stoooopidity ici aussi. Si l’héroïne, Gemma, est nettement plus supportable que l’autre Boulette, elles partagent le même manque de particularité physique et la même pseudo-force de caractère à 2€50. Bref, elles sont toutes les deux chiantes à mourir.
Là où Gemma se distingue, c’est dans son choix d’amis: elle parvient à être amie avec deux horribles pétasses snobs indissociables, belles et méchantes (j’ai nommé Pippa et Felicity). Et évidemment, la malheureuse moche de service (qui se trouve, amha, être le personnage le plus intéressant de l’histoire): Ann, qui se croit dans un roman victorien où tout le monde découvrira sa bonté d’âme avant de découvrir qu’elle était en fait la riche héritière d’un tsar quelconque.
Bref, on se demande comment Gemma ou même Ann peuvent tolérer l’attitude immature et arrogante de leurs deux débiles de copines. Libba Bray semble justifier la fausse amitié qui les unit par le fait de les avoir fait courir toutes nues ensemble et bouffer du cerf cru. Moi je dis: mouais. Un pique-nique et un peu de magie ne suffiront pas à me faire apprécier Pip et Fee. Hormis Gemma (qui est insipide), ces gamines débordent d’égoïsme et de dédain.
J’étais très contente quand Pip meurt à la fin du premier tome. « Une en moins à supporter! » que je me disais. Pas de bol, v’là-t-il pas qu’on nous la réssucite dans le second tome. En version zombie mais toujours aussi belle, faut croire.
Finalement, le seul truc qui m’accroche, comme souvent, c’est la romance. Kartik, malgré son évident manque d’originalité (oh mon Dieu, mais il est hindou! Ouais…), est le stéréotype du bogoss qui m’intéresse toujours un chouilla. Je suppose que le premier chapitre où il est le narrateur, était supposé nous montrer la profondeur de son personnage sauf que c’était aussi profond qu’une flaque d’eau. Mais il n’est pas risible comme Edward Cullen au moins. On rajoute un typique deuxième bogoss en la personne de Simon Middleton, et voilà un petit triangle amoureux. Du jamais vu, je sais. Mais j’aime bien les triangles amoureux.
Voilà donc, Libba Bray, c’est de l’horreur gothique à 2€50, des romances à la Barbara Cartland et une bande de gamines de 16 ans cruelles et snobs. Comme j’ai pas envie de le revendre sans même l’avoir lu, je lirai le troisième tome. Et puis aussi parce que j’ai envie de savoir avec qui l’autre greluche finira.

 

Brisingr (Christopher Paolini) 5 novembre 2009

Filed under: lecture — Noctie @ 10:43
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Eragon pleure parce qu’il sera séparé de son dragon pendant quelques malheureuses semaines alors que l’avenir du monde dépend de lui.

Eragon gémit parce qu’il vit un amour impossible d’adolescent attardé et n’est même pas capable de se battre pour celle qu’il aime.

Eragon n’affronte que le top du top en matière d’ennemi, pas question pour lui d’aller dans la mêlée.

Eragon est tout perturbé d’apprendre ses origines, il fait une crise d’hystérie, claque la porte et va bouder dans sa chambre.

Eragon est un gros nul, vive Roran !

 

Once Upon a Time in the North (Philip Pullman) 12 mars 2009

Filed under: lecture — Noctie @ 2:58
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Ce petit livre ne fait même pas 100 pages et c’est là son seul défaut!
Orné de jolies gravures et vendu avec un jeu, il est délicieusement léger, se glisse parfaitement dans mon sac et se lit donc bien trop vite.

On retrouve deux des meilleurs personnages de la trilogie His Dark Materials: Lee Scoresby, l’aéronaute texan, et Iorek Byrnisson, l’ours en armure. Lee (et Hester!) exsudent de classe et d’humour et Iorek, ours de peu de mots, ne prend malheureusement pas assez part à l’action à mon goût.
L’histoire a des relents de western-spaghetti, en version arctique, et se résout à nouveau bien trop vite mais sans donner l’impression d’être bâclée pour autant, à aucun moment. Les gravures soutiennent merveilleusement le scénario, comme en témoigne la copie intégrée au livre de la page déchirée du manuel d’instructions de vol en ballon de Lee, s’arrêtant au chapitre "Procedure for Landing a Balloon" à la phrase: "The first and most essential matter to bear in mind is…". 

Bon, maintenant, il faut que je joue à Peril of the Pole!